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Pensées, sentiments, émotions

                       Aucun aspect de la vie n'est plus important pour la qualité et le sens de notre existence que les émotions.

Ne pas savoir ce que sont les pensées, les sentiments et les émotions n’est pas un obstacle pour bénéficier de cette approche en cas de besoin. Pourtant, sans saisir ces différences conceptuelles, votre ego peut en prendre un coup car vous ne comprendrez probablement pas grand-chose de votre expérience. Cependant, si vous croyez fermement que les sentiments et les émotions ne sont que des concepts mentaux interchangeables qui décrivent des pensées particulières, alors cette thérapie n’est peut-être pas votre approche de choix.

Selon toutes les normes linguistiques et académiques, les mots « sentiments » et « émotions » ont des valeurs sémantiques et sémiotiques différentes, et ils ne sont certainement pas des concepts purement philosophiques, des phénomènes aléatoires, ou des pensées intentionnelles qui traversent votre esprit. Traditionnellement, les sentiments, perçus comme des expériences sensorielles avec une composante mentale, physiologique et comportementale intrinsèque, étaient considérées comme la voix de l’âme ! Alors, d'un point de vue académique, qu'est-ce qu'une pensée ? Qu'est-ce qu'un sentiment ? Qu'est-ce qu'une émotion ?

La littérature académique nous fournit autant de définitions qu'il existe de modèles et de théories du comportement dans les sciences sociales et d'auteurs pour promouvoir ces écoles de pensée. L'absence de consensus scientifique sur le fonctionnement du cerveau humain a alimenté de nombreuses polémiques sur la nature des émotions et surtout sur la relation causale entre pensées, cognition, perception, ressentis émotionnels, émotions, état d'esprit, prise de décision et comportement. Un point de vue académique largement accepté définit les émotions comme des expériences psycho-physiologiques cohérentes et profondément enracinées. Voyons donc ce que ces mots signifient réellement !

Alors que les pensées sont des expériences purement mentales et que les ressentis sont des expériences sensorielles, les émotions sont définies comme le résultat d'un processus de lecture cognitive ou de réflexion mentale (miroitment) de ressentis émotionnels. Ainsi, les animaux éprouvent divers ressentis, y compris la peur, la joie, la compassion, et plus encore - et réagissent en conséquence sans vraiment y réflechir, donc sans (techniquement parlant) éprouver des émotions telles que définies par les normes humaines. Ainsi, nos patterns de réaction comportementale sont des scripts (logiciels) psycho-physiologiques profondément enracinés, régis par le subconscient et déterminées davantage par ce que l'on ressent que par ce que l'on pense de nos ressentis.

Au-delà de toute définition, vos émotions sont l'aspect le plus important de la qualité de la vie et la preuve la plus indéniable que vous n'êtes pas une machine biochimique sans âme, sans cœur et sans but existentiel, mais un être humain sensible à la recherche d'un sens, d'un but et du bonheur ! Évidemment, tout le monde veut être heureux. Cependant, comme il y a des gens malheureux et malades partout, la réalité quotidienne ne semble pas émerger des désirs des gens. Même si par votre volonté vous parvenez à contrôler dans une certaine mesure le comportement induit par vos émotions (et donc être tenu responsable de vos actes), je ne parierais pas sur le fait que la volonté seule soit capable de supprimer des ressentis (émotionnel) intenses. Vous pouvez faire semblant, mais je doute que vous puissiez vous sentir heureux ou mettre fin à la douleur simplement en le souhaitant !

Bien que les émotions soient des expériences mentales, cela ne signifie pas que les pensées intentionnelles peuvent créer des ressentis émotionnels par pure volonté. La croyance que les pensées intentionnelles pourraient créer ou induire des ressentis émotionnels n'est rien d'autre qu'une fausse croyance populaire. Bien sûr, vos pensées peuvent induire certains "états d'esprit" en déclenchant ou en éveillant de manière sélective vos ressentis émotionnels stockés qui sont liés à vos expériences de vie émotionnellement significatives. Cependant, sur les 82 modèles et théories du comportement scientifiquement reconnus, aucun ne prétend que la pensée intentionnelle pourrait créer ou induire des ressentis émotionnels. Le cerveau humain est câblé de telle manière que les entrées sensorielles passent toujours par les centres émotionnels du cerveau avant d'atteindre le cortex frontal - l'endroit où se produit la pensée rationnelle. Il est donc physiquement impossible que des pensées intentionnelles créent des ressentis émotionnels par la seule volonté.

L'esprit (the mind) est l'ensemble immatériel de facultés comprenant divers aspects cognitifs et non cognitifs appelés conscience et respectivement l'esprit subconscient. La conscience est la partie accessible de l'esprit qui régit les pensées rationnelles, l'intelligence, la mémoire factuelle, le jugement, et coordonne les actions réfléchies. L'esprit subconscient fonctionne comme un pilote automatique guidé principalement par l'intuition, les instincts, les habitudes et les ressentis. Bien qu'ils fonctionnent très différemment, votre conscience et votre subconscience travaillent ensemble comme un logiciel cohérent pour vous aider à faire face aux défis de la vie, à survivre et à prospérer. Cependant, même si d'un point de vue académique, le concept d'état d'esprit n'a pas changé au fil du temps, sa perception populaire a subi plusieurs changements.

Lorsque Lao Tzu, le fondateur du Thaoisme et l'auteur du célèbre "Tao Te Ching" nous assure que "si vous corrigez votre esprit, le reste de votre vie suivra", il fait clairement référence à "l'esprit" et il ne faut pas supposer à tort que par "esprit" il voulait dire "cerveau" ou "intellect". En ce qui concerne le cerveau et l'intellect, le Lao tzu est assez clair sur la façon d'en tirer le meilleur parti lorsqu'il suggère de "cesser de penser et de mettre fin à vos problèmes". Il semble qu'Einstein ait compris ce message car à plusieurs reprises il a affirmé: "Je pense 99 fois et je ne trouve rien. J'arrête de penser, je nage en silence et la vérité me vient".

L'état d'esprit joue un rôle majeur dans les expériences quotidiennes des gens ainsi que dans leur bien-être physique et mental. Dans leur quête constante d'un meilleur état d'esprit, les gens ont toujours su que le mieux que le cerveau puisse faire pour l'esprit est de lire avec précision l'état de l'esprit, pas de le déterminer. Car s'il était possible au cerveau de déterminer l'état d'esprit en induisant par pure volonté les ressentis émotionnelles recherchées, alors chacun aurait pu focaliser son cerveau sur l'auto-induction de plaisir, de sérénité, de bien-être et de bonheur, et vivre une vie joyeuse pour toujours. Pourtant, dans la vraie vie, qu'on le veuille ou non, "le cœur" a toujours ses raisons que la raison ne comprend pas !

Traditionnellement, le cœur était perçu comme le siège de l'âme et son état réverbérait dans le corps physique sous la forme d’expériences sensorielles, communément appelé des "ressentis" ou des "sentiments". Cette vision traditionnelle des sentiments était dominée par la croyance que tout sentiment qui naîtrait contre la raison, ne succomberait pas à la raison seule. Au cours du 19e siècle, les concepts selon lesquels les pensées nuisibles sont non seulement induites par des sentiments indésirables, mais elles peuvent également engendrer des états d'esprit indésirables, ainsi que le concept selon lequel les états d’esprit ont une empreinte chimique (hormonale) distincte, ont gagné en popularité - surtout parmi les croyants laïcs au nouveau dogme affirmant que « l’âme » et « l’esprit » ne sont que des concepts philosophiques, tirés de la nouvelle orthodoxie libérale qui considère les humains comme rien de plus que des « singes intelligents » ou des « machines bio-programmables ».

Entre-temps, en raison d’un changement culturel et linguistique qui a eu lieu sous une intense pression politique libérale – connu sous le nom de laïcisation, les « sentiments » sont progressivement devenus des « ressentis émotionnels » et, de nos jours, des « émotions ». Les mêmes forces ont déplacé l'intérêt initial de la Psychiatrie et de la Psychologie de l’esprit et de l’âme vers la conscience et le cerveau. Au départ, la "psychiatrie" était connue comme la médecine de l'âme ou de l'esprit, étymologiquement évoluant de mots grecs "psyché" - âme/esprit et "iatrie" - traitement. Le concept de "psychologie" a évolué à partir de mots grecs "psyché" - âme/esprit et "logos", qui signifie discours ou étude. C'est pourquoi, jusqu'à la fin du XIXe siècle, la « psychologie » était connue et étudiée non pas comme un domaine scientifique distinct, mais comme une branche de la « philosophie ».

Ainsi, à cause de nombreuses controverses sur la nature des émotions, ce n’est qu’après 1844 que les psychiatres ont progressivement imposé leur traitement comme interventions de première ligne, et les psychologues après 1892. De plus, comme le concept d'« émotion » n'était pas encore clairement défini lors de la publication du premier DSM (Manuel de Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux) en 1952, le mot « émotion » n'y apparaît que deux fois, alors que dans la dernière édition du DSM, il est mentionné des centaines de fois. Lorsque les modèles cognitivo-comportementaux ont été lancés, leurs partisans enthousiastes ont supposé que les pensées intentionnelles, à elles seules, pouvaient contrôler les émotions et le comportement. Ces modèles ridiculisent les concepts d’âme, d’esprit et de cœur émotionnellement sensible tout en suggérant que les fonctions cognitives du cerveau sont la seule source probable des ressentis émotionnels et du comportement.

Bien que les modèles cognitifs soient toujours populaires, les principales théories cognitives ne sont que trois des 82 théories comportementales contemporaines. Ainsi, après que la vague enthousiaste des modèles cognitifs se soit estompée, le concept traditionnel des sentiments a restauré sa popularité dans la lumière de la reconnaissance scientifique de plusieurs modèles contemporains du comportement émotionnel, en particulier le Modèle Comportemental des Marqueurs Somatiques développé dans les années 1990 par les neuro-scientifiques américains, le Dr Antonio Damasio et le Dr Joseph LeDoux. La perception contemporaine des émotions est qu'elles sont vécues à plusieurs niveaux étroitement liés: le niveau mental ou psychologique, le niveau (neuro) physiologique (la chimie du corps / cerveau), le niveau somatique (les sensations émotionnelles corporelles) et le niveau comportemental. Ces aspects complémentaires sont cohérents et présents dans toutes les émotions humaines.

La théorie de la cohérence émotionnelle stipule que, lorsqu'elles se manifestent, les émotions comprennent toujours une composante sensorielle que vous ressentez en dedans comme des ressenties émotionnels, appelée composante somatique (ou champ morphique), une composante chimique (hormonale) et une composante cognitive - qui est la signification que votre esprit rationnel donne à vos ressenties émotionnels, se manifestant simultanément ! D'un point de vue biologique et neurophysiologique - qu'elles soient génétiquement déterminées, ou qu'elles résultent d'un processus chimique, physiologique ou cognitif - les ressentis sont au cœur des processus de régulation de la vie de toutes les créatures vivantes. Toute pensée qui traverse votre esprit sans éveiller aucun ressentie émotionnel n'est rien d'autre qu'une pensée, pas une émotion.

Comme vous le savez déjà, votre état d'esprit a une forte emprise sur vos pensées, votre comportement et les symptômes de vos maladies. Lorsqu'ils sont en colère, les gens ont tendance à penser, à dire et à faire des bêtises. Poutant, la plupart des gens qui disent ou font régulièrement des bêtises ne sont pas nécessairement en colère - car ce sont les ressentis émotionnels intenses qui contrôlent les pensées et les comportements, et non l’inverse ! Décidément, vos pensées ont le pouvoir d'éveiller vos émotions. Cependant, même si vous parvenez à contrôler dans une certaine mesure le comportement induit par les émotions réveillées par vos pensées, je ne compterais pas sur la seule raison pour supprimer des sentiments puissants qui sont devenus une présence constante dans votre vie.

La sagesse ancestrale nous enseigne que dans la vraie vie, il est peu probable que les sentiments qui surgissent contre votre volonté succombent à votre raison - car seul ce qui est né de la raison peut être banni par la raison seule. Pourtant, qu'ils naissent de votre raison ou contre votre volonté, les ressentis émotionnels auront toujours une signification cognitive, dans le sens où votre cerveau saura que vos papillons ou les nœuds dans votre ventre ne sont pas réels mais sont là pour vous dire quand vous l'êtes en amour ou quand vous avez peur. Lorsque vous faites des choses folles contre votre volonté rationnelle, ce n'est pas que vous manquez de jugement mais plutôt que vos sentiments ont pris le dessus sur votre processus de prise de décision.

Tant qu’il existe une forte participation de vos sentiments dans chaque décision que vous prenez, on peut affirmer que votre vie est le résultat de décisions dictées par l’intuition et les sentiments plutôt que par l’intellect et la pensée. La qualité de vos décisions quotidiennes ne dépend pas de votre QI, ni de la qualité de votre instruction scolaire. La qualité de votre vie dépend de la qualité de vos décisions qui reposent principalement sur votre éducation, vos croyances, votre sagesse, vos valeurs et surtout sur la qualité de vos émotions. Ce sont de bonnes nouvelles en fait, car tandis que votre QI est un cadeau inné qui décline en vieillissant, votre intelligence émotionnelle, elle, se développe avec l’âge, tout en éveillant votre spiritualité et en cultivant votre sagesse. En dehors de vos pensées intentionnelles - qui déterminent votre salaire et votre standart de vie - il n'y a pas grand-chose qui se passe réellement dans la partie intentionnellement accessible de votre cerveau qui aurait un impact sur la qualité de votre vie.

Grâce à vos perceptions sensorielles, le cerveau prend note et donne un sens à ce qui se passe dans votre monde. Lorsque vos yeux percevaient une image, ou que vos oreilles entendaient un son, ce qui donne sens et valeur aux images et aux sons, c'est votre cerveau. Cependant, vous comprenez que les images et les sons sont dans l'environnement, à l'extérieur de vous. De même, j'espère que vous comprenez que les ressentis émotionnels ne se passent pas à l'extérieur de vous, ni dans votre cerveau, mais « en dedans » vous - que vous appeliez ce « en dedans » votre corps, votre subconscient, votre âme, votre esprit ou votre système nerveux. Qu'ils soient hérités ou tirés de vos expériences de vie, nos ressentis émotionnels finissent par vous habiter et vous n'en doutez pas car vous les ressentez.

Bien que vos souvenirs puissent susciter des ressentis émotionnels liés à vos événements passés, vous ne pouvez pas créer de nouveaux ressentis émotionnels (sentiments) à partir de rien, par pure volonté seulement. Vous pensez en mots, en phrases et en images, mais vous ressentez vos émotions comme des ressentis émotionnels, qui sont une sorte de sensations physiques dans votre corps, appelées « sentiments », « marqueurs somatiques » ou « champs morphiques ». Bien que la psychologie personnelle conventionnelle, lorsqu'elle analyse la composante cognitive des émotions décrive de nombreuses émotions fondamentales distinctes,  la pratique de l'Hypnothérapie Somatique se concentre principalement sur l'expérience sensorielle des émotions, appelées ressentis émotionnels ou, simplement, « sentiments ».

D'un point de vue scientifique, l'expérience sensorielle des émotions, appelée « ressenti émotionnel », est une « interaction complexe de processus neurophysiologiques, cognitifs et sensoriels » – ce qu'est une façon élégante de dire que la science, franchement, n'a pas d'énoncé clair sur ce que sont les ressentis émotionnels. Cette lacune ouvre la voie à divers modèles  scientifiques des ressentis émotionnels – ou à des hypothèses sur ce que les scientifiques visionnaires supposent être les sentiments – des idées qui n'ont pas fait consensus scientifique sans pour autant être absurdes. Il est bon de savoir que lorsque la science atteint un « consensus scientifique », il s'agit en fait de « propagande ». Les modèles les plus connus des ressentis émotionnels sont « l'Hypothèse des Marqueurs Somatiques » du Dr Antonio Damasio et la théorie des « Champs Morphiques » et de la « Résonance Morphique » du Dr Rupert Sheldrake.

Le Dr Antonio Damasio, éminent neuroscientifique, a introduit le concept de marqueurs somatiques dans son hypothèse, détaillée dans son ouvrage de 1994, « L'Erreur de Descartes : Émotion, Raison et Cerveau Humain ». Les marqueurs somatiques constituent un mécanisme par lequel les expériences émotionnelles, stockées sous forme d'états corporels, influencent la prise de décision et le raisonnement, souvent inconsciemment. Le Dr Rupert Sheldrake, biologiste et auteur connu pour ses théories non conventionnelles, postule que les ressentis émotionnels et l'hérédité opèrent par des mécanismes dépassant la science traditionnelle, notamment via les « champs morphiques » et la « résonance morphique ». Ce qui a beaucoup de sens pour ceux qui sont familiere avec la théorie du mécanisme d'hérédité épigénétique du Dr. Bruce Lipton et le fiasco du « projet du génome humain ».

Le Dr Antonio Damasio définit les « marqueurs somatiques » comme des signaux (états) corporels chargés d'émotion, ancrés dans les réactions viscérales et sensorielles du corps. Il postule que les expériences émotionnelles créent des marqueurs somatiques, comme des souvenirs d’événements enracinés dans le corps. Ces réponses physiologiques se produisent lorsqu'une personne est confrontée à une décision ou à une situation et agissent comme un raccourci pour guider ses choix en fonction de ses expériences et résultats antérieurs, aidant ainsi le cerveau à gérer efficacement des décisions complexes. Les marqueurs somatiques ne sont pas des pensées ou des émotions abstraites, mais des sensations physiques chargées d'émotion, façonnées par la mémoire et l'apprentissage. Ils biaisent la prise de décision en influençant les choix, souvant avant même toute délibération consciente.

Le Dr Rupert Sheldrake postule que les ressentis émotionnels sont des manifestations du « champs morphiques », qu'il décrit comme des structures organisatrices porteuses de la mémoire collective. Sa théorie, exposée pour la première fois dans son ouvrage de 1981 « Une nouvelle science de la vie : l'hypothèse de la résonance morphique », postule que la nature possède une mémoire inhérente, organisée par des champs morphiques. Ces champs, non physiques, sont des structures organisatrices qui façonnent la forme et le comportement de systèmes auto-organisés, tels que les cristaux, les organismes et les sociétés humaines. La résonance morphique est le processus par lequel ces systèmes héritent d'une mémoire collective de systèmes antérieurs similaires, suggérant que les lois de la nature s'apparentent davantage à des habitudes qu'à des règles fixes.

Les théories contemporaines de l'émotion convergent autour du rôle clé du système limbique (amygdale, thalamus, hypothalamus, insula) - une structure cérébrale sous-corticaledu qui évalue et intègre divers « états corporels » en tant que informations sensorielles (ressentis) et leur attribue des valeurs émotionnelles appropriées, telles que la valence (positif/négatif ou agréable/désagréable), l'intensité (degré ou force de la réponse émotionnelle) et l'accessibilité (facile à rencontrer ou à gérer), sans toutefois définir la nature de ces « ressentis » ni des « états corporels ». L'amygdale régule les fonctions autonomes et endocriniennes, la prise de décision et l'adaptation des comportements instinctifs et motivationnels par l'apprentissage et l'activation de la réponse de combat ou de fuite.

Bien que les ressentis emotionnels (sentiments) soient des expériences privées et subjectives, catégorisées par valence (positive ou négative) et excitation (intensité d'activation), ils reposent sur des interactions neuronales/physiologiques matérielles et mesurables entre le cerveau et le corps. Bien qu'ils ne constituent pas de l'« énergie » au sens strictement physique conventionnel, leurs substrats peuvent être étudiés objectivement. Peu importe que nous percevions les ressentis émotionnels comme des états corporels déterminés biologiquement, chimiquement ou mentalement, des marqueurs somatiques, des champs morphiques ou simplement de l'énergie ; ils sont réels, nous pouvons facilement les cartographier, les catégoriser, les identifier et les décrire, mais surtout leur manifestation et leurs effets peuvent être mesurés objectivement.

Traditionnellement considéré comme le siège de l'âme, le cœur génère le champ électromagnétique (EMF) le plus puissant du corps. L'EMF du cœur est environ 60 à 5,000 fois plus fort que celui du cerveau, il rayonne en forme de tore s'étendant jusqu'à plusieurs mètres vers l'extérieur, influençant ainsi tout le corps au niveau cellulaire. Les variations mesurables de la VRC et d SNA font du concept de « cohérence émotionnelle du coeur » un phénomène largement étudié et crédible dans la littérature scientifique. Bien que le champ électromagnétique du cœur ne soit pas une « énergie » autonome au sens mystique du terme, sa cohérence reflète et influence la santé individuelle et les relations interpersonnelles par des mécanismes scientifiquement validés.

Les états émotionnels modulent directement l'EMF du cœur, qui agit comme une interface dynamique entre l'expérience subjective et la physiologie mesurable. Ainsi, les sentiments positifs tels que l’amour, la gratitude ou la sérénité créent un pattern EMF cohérent et fluide qui améliore la clarté mentale et la fonction SNA, tandis que les ressentis négatifs tels que l’anxiété, la colère ou la tristesse donnent un pattern incohérent et erratique. Non seulement les patterns d’activité et de cohérence du cœur reflètent clairement différents ressentis et états émotionnels, mais selon plusieurs auteurs, le cœur joue un rôle constructif essentiel dans les processus physiologiques par lesquels l’expérience émotionnelle est générée et gravée dans le corps sous forme de champs d'énergie (morphiques) que nous percevons comme des ressentis émotionnels. C'est ainsi que votre cœur connaît la cause exacte de vos papillons, de vos boules, de vos tensions, de vos serrements ou d’autres ressentis émotionnels.

L'EMF du cœur interagit avec l'EMF du cerveau, façonnant la conscience et les processus cognitifs par la résonance de leurs champs. Ainsi, vos ressentis et vos états d'esprit contrôlent votre SNA, vos processus subconscients, vos pensées et votre comportement, contournant les connexions neuronales - comme le montrent des études où les voies neuronales sont bloquées mais les corrélations persistent. L'EMF du cœur a un impact non seulement sur notre cerveau et nos cellules, mais aussi sur les autres - appellé la communication et la reconnaissance émotionnelle lorsque les autres peuvent saisir nos états émotionnels sans aucun indice cognitif, ou la contagion émotionnelle - qui est la synchronisation spontanée des états émotionnels entre individus. La contagion émotionnelle est le mécanisme fondamental de la cohésion sociale et elle va bien au-delà du mimétisme, qui est un processus mécanique indépendant de l'expérience émotionnelle.

En conclusion, il est important de comprendre que tant que rien ne se passe « en dedans» et qu' on est émotionnellement équidistants (sereines), nous avons tendance à faire confiance à nos pensées rationnelles, à les suivre et ainsi à mener une vie réfléchie. Dès qu'un ressenti surgit, qu'il soit de nature somatique ou émotionnelle – et qu' on le perçoit en tant qu'un « état corporel », un « marqueur somatique », un « champ morphique » ou un « sentiment »–, s’il est suffisamment fort, il finira très probablement par perturber l’esprit rationnel et prendre le dessus sur les pensées, la prise de décision et nos vies. Nous sommes ainsi faites ; c'est inscrit dans la physiologie de nos cellules, dans le câblage et dans ce que nous savons du fonctionnement de notre système nerveux. Nous partageons nombre de ces caractéristiques avec le règne animal.

Les animaux possèdent un cœur électriquement actif qui génère des EMF mesurables et détectables de l'extérieur, tout comme les humains. Le champ cardiaque animal est dynamique et réagit aux états d'esprit, notamment le stress, la relaxation, la peur et la sécurité. Ces changements reflètent les réactions humaines et indiquent que l'état émotionnel de l'animal influence directement son cœur et résonne à travers le champ électromagnétique cardiaque. La résonance pourrait expliquer la régulation émotionnelle animale et inter-espèces, la contagion émotionnelle ou l'empreinte émotionnelle – des phénomènes bien documentés, également observés en zoothérapie.

Même si les ressentis déclenchent des réactions ultra-rapides, souvent avant même que le raisonnement conscient ne se produise, elles ne remplacent pas la logique, mais la guident, surtout lorsque les enjeux sont importants ou que les données sont incomplètes. Les ressentis émotionnels précèdent et façonnent la perception émotionnelle, mélangent des composantes matérielles et subjectives. Contrairement aux réflexes, qui sont instinctifs, les ressentis émotionnels sont des indices émotionnels subconscients que nous apprenons involontairement en validant par nos expériences personnelles la base émotionnelle héritée et les influences des facteurs socioculturels. Elles peuvent être ressenti ouvertement, comme une intuition ou comme une réaction émotionnelle forte, ou agir subtilement, influençant les décisions sans en être pleinement conscient.

Les ressentis émotionnels sont des signaux physiologiques qui font le lien entre le corps, les émotions et la raison. Par conséquent, dans la vie réelle, ce qui compte, ce qui peut influencer le comportement et, en fin de compte, combler ou rendre la vie des gens misérable, ce sont les sentiments, et non leur lecture cognitive ou le sens que notre esprit leur donne, que nous appelons émotions. Dans la vraie vie, lorsque nous ressentons de la peur, nous réagissons en consequance, que nous appelions ce sentiment de peur stress, anxiété, manque de confiance en soi, faible estime de soi, etc. Lorsqu'elle tombe amoureuse, une fille poursuivra le sujet de son amour, peu importe si elle est intelligente et comprend instantanément qu'elle est amoureuse, ou si elle est mentalement déficiente et a du mal à saisir le sens de ses papillons, de son cœur qui bat vite et de ses vagues de chaleur.

Les émotions en tant qu’expériences mentales sont principalement le résultat d’expériences de vie émotionnellement significatives filtrées par un système de croyances. Ce processus d’attribution d’un sens émotionnel à la réalité observée s’appelle la perception. À travers divers enseignements spirituels, nous apprenons qu’il n’y a que deux émotions fondamentales, deux racines primaires pour toutes autres émotions humaines : l’amour et la peur - qui sont des concepts corrélatifs tels que la lumière et l'obscurité. Chaque pensée, parole ou action humaine est basée sur un sentiment ou l'autre. Vous êtes libre de choisir celui que vous souhaitez accueillir dans votre vie. Vivre dans l’amour ou bien dans la peur, c’est ce qui fait la différence entre le succès et l’échec dans la vie.

L’amour est la force la plus puissante de l’univers ; c’est le guérisseur le plus puissant. Si la science nous apprend comment le monde a été créé, les enseignements spirituels nous apprennent que l’amour a été la raison pour laquelle le monde a été créé et ce, de la même façon que nous pouvons créer le bonheur à travers l’expression de notre amour inconditionnel. L'amour est l'énergie qui permet à votre esprit de s'étendre, de s'ouvrir, de briller, de se révéler, de partager et de guérir. L'amour donne tout, nous permet de rester nus, nous laisse aller.

La peur est une sensation désagréable et elle s’avère être la pire chose que nous pouvons craindre. Une fois installée dans notre vie, la peur gagne le contrôle sur nos pensées, sur nos décisions et sur nos actions. La peur, c’est le tueur des cœurs humains, parce qu’il vous est impossible d’être heureux ou de rendre les gens autour de vous heureux, tant que vous avez peur. La peur est l'énergie qui resserre votre esprit, vous enferme, vous fait fuir, vous cacher, thésauriser, nuire. La peur s'accroche à tout ce que nous avons, enveloppe notre corps de vêtements, nous saisit.

L'hygiène spirituelle est aussi importante que le brossage des dents. Apprenez à lire l'énergie des autres et à reconnaître les vampires émotionnels. En restant ancré et en purifiant régulièrement votre champ énergétique, vous maintenez votre clarté d'esprit, votre résilience émotionnelle et une connexion plus forte avec votre moi intérieur. Lorsque votre énergie est protégée, votre intuition s'affine, votre confiance grandit et votre présence devient magnétique.

  

...à suivre...:) 

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